La chanson d’Olivier Dague est à multi entrées. Derrière l’allure flegmatique, mélodie limpide et texte candide, on devine un artiste plus tourmenté que paisible. Qui ne manque pas de nous faire songer à la fausse naïveté de Mathieu Boogaerts, ou l’harmonie ciselée de Franck Monnet. D’ailleurs, il partage avec le premier l’influence spirituelle de Dick Annegarn, son langage et ses portraits à clefs, et le second la même passion pour les Beatles, de balades poétiques en pop métissée. Les chansons d'Olivier Dague nous font aussi bien entendre la déclaration de l’ami émerveillé, que le constat doux-amer de l’humain désabusé. L’humain, de hauts et de bas, n’existe vraiment qu’entre ces deux angles imparfaits. Derrière la morsure, la tendresse. Derrière la candeur, la satire. Derrière la prétention, la pudeur. Derrière le comique, le drame. Ses chansons nous prennent comme nous sommes : de biais. A nous d’y reconnaître nos propres effets et nos propres reflets.
Après la fin du duo Garden formé avec G, et  leur album « rien » sorti en 2014, lauréat SACEM pour un album de chanson française. il revient à ses créations, avec une résidence en février 2019 accompagné de Nicolas Bonnet et Guillaume Delalande, complices par ailleurs de Liz Cherhal et Laurent Deschamps. Un Solo à 3

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